Bienvenue dans cette nouvelle série ! Sous forme de réflexions et brèves pensées… qui, je le souhaite de tout cœur, pourront vous aider.
Des mots semés comme des graines, pour faire germer la douceur, la confiance et la lumière en chacun de nous.
Chaque “Graine d’espoir” est une invitation à ralentir, à respirer, et à croire à nouveau en la beauté du chemin – dans l’art, comme dans la vie.
La renaissance silencieuse : Renaître de ses cendres – Ce que le volcan m’a appris…
Cette semaine, j’ai grimpé sur un volcan d’Auvergne. Une marche lente, qui se mérite. Le cœur battant. Vivant un petit moment historique – entourée, comme toujours, d’enfants.
Et au sommet : le cratère. Immense. Silencieux. Un ancien brasier devenu calme.
En descendant dans ce creux d’anciennes roches noires recouvertes d’herbe, j’ai pensé à mes propres brûlures. À ce doigt blessé qui ne pliera probablement plus jamais tout à fait comme avant. Et qui aurait pu signer une fin artistique. À tous ces moments incandescents où la vie nous pulvérise — sans préavis. Où tout semble exploser et ne laisser qu’une plaine dévastée.
S’allonger dans cette “prairie” cernée d’arbres… Et là, au fond de ce volcan endormi, je me suis rappelée une chose : Même les cendres sont une trace. Ce n’est pas la fin. C’est un sol.
La cendre est grise, noire, froide, apparemment inerte. Mais elle est aussi riche, pleine de minéraux, fertile. Dans bien des cultures, c’est avec elle qu’on nourrit la terre – et donc sa famille. Comme mon grand-père le faisait en son temps avec les alluvions d’une rivière.
La cendre est mémoire. Elle est cicatrice. Et elle est semence.
Dans l’aquarelle que j’ai créée, mon aigle ne vole pas vers les cieux. Il atterrit. Pour ramasser une couronne d’or. Il se pose près d’épines pourpres, vives. Et au milieu de l’hostilité, j’ai peint des grains de blé.
Car même là où la vie a brûlé, dans l’adversité, quelque chose peut encore germer. Même le grain de blé meurt et redonne la vie.
Ainsi est la fournaise : un lieu de mort. Mais le feu n’a pas tout emporté. Il a préparé, transformé.
Cet aigle-là ne renaît pas en niant la douleur. Il reconnaît la beauté, la puissance, la fertilité du terrain brûlé. Il transforme la chute en point de renaissance.
Renaître de ses cendres, c’est se redresser autrement. C’est gravir une montagne, Rebâtir sur d’anciennes ruines. Avec un cœur transformé. Avec des failles dorées comme dans l’art du Kintsugi.
Accepter que des ailes brisées puissent guérir et recommencer à voler. Avec une sagesse plus grave, mais plus libre.
Ce que le volcan m’a rappelé, c’est que rien n’est perdu. Que même ce qui semble éteint peut redevenir fécond.
Un jour, dans un sol noir, apparemment mort, quelque chose de vivant pousse à nouveau. C’est le miracle silencieux. C’est cela, l’espoir.
Alors, malgré – et avec – les cendres de vos vies… souvenez-vous :
La douleur ne signe pas la fin. Même dans un désert de cendres, une seule graine porte la promesse de la vie. L’Espérance.
Eternal Eclipse – Born From Ashes :
L’art ne fait pas que parler, il est aussi silence et écoute.
Alors, faire de l’art, créer, c’est aussi : partager, offrir… une oreille attentive, un morceau d’âme, un cœur ouvert aux battements du monde.
Et le petit miracle du partage, c’est qu’au lieu de se diviser, Cette petite lumière se multiplie…
Keep the Faith.
(texte – 29/06/2025)
