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L’art comme héritage : pourquoi mes originaux appartiennent à ma famille

Transformer les épreuves en force : quand l’art devient résilience

| Une des choses les plus difficiles dans la vie est de parvenir à transformer les épreuves, les erreurs irrécupérables, les pertes ou les échecs… en force. Mais lorsque ce point de bascule se produit, c’est tout un univers qui s’ouvre : l’énergie revient peu à peu, la sérénité aussi.

Si vous êtes dans ce brouillard, sachez qu’il finit toujours par se dissiper. Même si l’attente paraît interminable, une transition vers une nouvelle saison finit par arriver. Il ne faut pas désespérer.

Une décision simple, mais fondamentale

« À chaque fois que je me plante, je pousse. » – quelle citation inspirante !
Cet été, j’ai pris une décision que je repoussais depuis longtemps, une décision difficile, à la fois courageuse et un peu folle, il faut bien le dire : ne pas vendre mes originaux.

J’ouvre une petite fenêtre pour voir où mon voyage artistique me mènera, mais aujourd’hui, mon choix est celui-ci : mes originaux ne seront pas sur le marché pour l’instant.

La réaction de mes enfants a confirmé ma décision. Leurs cris de joie, leurs sourires et leur soulagement étaient sans équivoque : elles y sont encore plus attachées que moi. La plupart de mes aquarelles dormaient dans un tiroir, comme si je me résignais à l’idée qu’il fallait s’en séparer pour vivre de mon art. Cet été, j’ai enfin choisi de les mettre en valeur, pour fièrement les accrocher aux murs de notre maison familiale.

Un patrimoine artistique et familial

Au fil du temps, j’ai commencé à réaliser que mes aquarelles ne sont pas de simples créations : elles deviennent peu à peu un patrimoine familial. Elles appartiennent déjà, d’une certaine manière, à mes enfants.

En replongeant dans mes racines drômoises, tout s’est éclairé : mon art est nourri par ma famille, par son histoire, par sa résilience. C’est le cœur même de ma créativité.

Sortir de sa zone de confort, en art comme dans la vie, peut sembler une ascension difficile, parfois comme gravir le Mont Blanc. Mais le moteur familial donne des ailes, et rend l’effort non seulement possible, mais donne beaucoup de sens.

La valeur inestimable de l’original

J’étais tellement plongée dans ma vie et dans mon art, que je n’avais pas réalisé à quel point une œuvre originale n’est pas un simple objet : elle porte l’essence-même de la vie, ainsi que l’énergie et l’histoire de son créateur.

Parmi elles, certaines aquarelles occupent une place si particulière. Des anthropomorphismes qui incarnent un héritage familial profond. Comme un concentré de plusieurs générations en une seule image. Parmi elles, certaines parlent…

  • de la douleur inexprimable de mes grands-parents, marqués par la perte d’un fils aîné. Et qui ont pourtant choisi de ne pas céder à la haine et ont lutté si fort face au désespoir. Réaliser un jour en devenant maman, que nous, leurs petits-enfants, avions été leur consolation.
  • de la résilience d’une famille montagnarde du Vercors. Qui, après avoir tout perdu, a tout reconstruit avec tant de courage et de ténacité, pour donner un avenir à leurs nombreux enfants.
  • du paradoxe d’une enfance heureuse et libre malgré ces tragédies passées, ce sentiment si étrange d’être épargné.
  • et cette touche de violet, en filigrane, en dernière couche, est bien loin d’être un détail. C’est la couleur de l’amour inconditionnel et si fort que je porte aussi à mes enfants.

Parfois, il y a tant de densité que les mots ne suffisent plus – seul l’art peut l’exprimer. Ces strates d’histoire qui nous façonnent et d’émotions qui nous submergent – parmi tant d’autres encore – ne peuvent pas être chiffrées. Je suis à la fois le témoin et le signe du pouvoir immense de la vie face à des évènements qui ne peuvent, normalement, qu’anéantir. Je suis la génération d’après. Elles rendent l’original inestimable à mes yeux, car elles touchent en plein cœur. Et c’est aussi une vulnérabilité vraiment troublante, bouleversante, et sous certains aspects, terrifiante.

Alors, mes séries Forest et Floral leur reviendront un jour, car, en y réfléchissant profondément, c’est un héritage vraiment intense et puissant : c’est ma mémoire familiale et la-leur aussi. Je ne peux pas leur enlever. Elles y tiennent si fort… et elles ont bien raison.

Une autre vision du marché de l’art

Je me sens si étrangère au marché de l’art tel qu’il est imposé aujourd’hui. Et tant d’artistes talentueux peinent à trouver leur place face à un système souvent tellement vide de sens.

J’ai fait un choix différent : tracer un chemin plus lent, authentique, fidèle à mes racines et à mon histoire. J’ai bel et bien compris que l’art est loin d’être une marchandise : c’est un soin, une nécessité. Un héritage considérable pour l’humanité et en particulier pour la famille.

Les reproductions : un nouveau pas vers le partage

Alors, comment partager mon art sans trahir cette vision tout en protégeant cette mémoire ? La réponse s’est imposée naturellement : proposer des reproductions.

Elles me permettent d’offrir mon univers au regard du monde, tout en gardant mes originaux dans le cercle familial. L’émotion et la vérité de mes aquarelles restent intactes dans ces reproductions. Et, s’il peut être vu comme un pas de fourmi, pour moi c’est déjà un pas de géant.

L’art est un voyage : il ne s’agit pas seulement d’atteindre une destination, mais de se laisser transformer tout au long du chemin. Car chacun a une histoire différente avec laquelle il doit composer.

L’art comme héritage et comme voyage

L’art, comme la vie, est un voyage qui nous façonne. Ses détours, ses larmes, ses joies, ses rencontres et ses surprises nous transforment bien plus que l’arrivée. C’est le propre de l’exploration… et j’ai toujours aimé voyager !

Pour moi, ce voyage est aussi spirituel : j’ai choisi de confier mon présent et mon avenir à des mains expertes, des mains qui, on ne sait par quel miracle, transforment le mal en bien. Ne me demandez pas comment, c’est un mystère. Une énigme bienveillante inscrite dans mon histoire familiale et dans ma vie aussi.

Et aujourd’hui, ce chemin se poursuit autrement, avec une boutique en ligne. Pas de grand lancement en grandes pompes : juste un départ simple, imparfait mais sincère, tranquille, à ma façon drômoise, hors des sentiers battus.

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Conclusion : la vraie valeur de l’art

J’ai compris que la valeur de l’art ne se mesure pas en cote ou en prix. Elle réside dans le cœur, dans la transmission, dans ce qu’il laisse derrière lui comme empreinte vivante.

Mes originaux resteront dans ma famille. Mais mes reproductions sont là pour être partagées, offertes, vécues autrement. Car l’art n’a pas de valeur marchande réellement mesurable : il a une valeur humaine et universelle. Et cela, c’est inestimable.

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