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L’art : un espace de liberté pour nos imperfections.

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Un des privilèges de l’âge avançant, est certainement d’oser saisir des libertés que nous laissions avant aux autres, comprendre davantage qui nous sommes et ainsi nous affirmer avec plus de justesse et de vérité. C’est peut-être aussi une conscience plus aiguisée que la vie est courte et qu’il est important de bien choisir ses batailles et de laisser de côté celles qui sont inutiles, pour vivre pleinement et surtout, paisiblement.

Un de mes petits plaisirs dans la vie, est de mixer les sujets, les entremêler… non pas pour les opposer, mais pour chercher l’équilibre parfois fragile ou subtil. Ici, ce sont 3 thèmes qui tournent en boucle : l’imperfection, la Liberté et l’Art ! L’imperfection est un sujet tellement épineux, qu’il pourrait bien faire l’objet d’un livre à lui tout seul ! Difficile parfois de cohabiter avec celles des autres et plus encore avec les nôtres…!

L’art, un espace de liberté dans un monde de normes.

Nous vivons dans une société qui nous impose sans cesse des standards inatteignables, qui met des notes et des avis pour tout, tout le temps. Comme une convention sociale, un jeu où l’on se trouve presque enrôlé de force, comme s’il fallait se distribuer ces fameux « bons points » réciproquement, catégoriser, mettre les gens dans des boites, des moules, des carcans, des castes. Et surtout, bien étiqueter, histoire de tout figer.

Que ce soit dans notre travail, notre apparence, nos relations ou même notre manière de penser, de manger, de se déplacer, notre culture, notre ouverture sur le monde, dès le plus jeune âge, nous sommes soumis à une pression constante d’être “parfaits“, toujours prêts, lisses, rien qui dépasse ou qui fasse tâche – conformes, dans le rang. Pas trop d’originalité, pas de « Gaston Lagaffades », de « Pierre Richarderies », pas le droit à un nouveau départ dans la vie, rien de trop vaseux, approximatif et encore moins chaotique, #pasdevague. Il faudrait tout savoir, tout connaitre, tout bien faire du premier coup.

La moindre erreur ou ignorance est source de culpabilisation, de honte, d’échec… ou de moquerie, de condescendance, de jugement, de sous-entendus, puis de distribution du « mauvais point », avec cette impression prégnante d’être le mauvais élève, le « cancre » de la classe. Il faudrait donc se cacher, feinter, dissimuler, faire semblant pour donner le change, pour répondre aux attentes, pas trop sortir des cases. Se mêler à cette danse absurde.

Notre identité profonde…

Pourtant, l’art nous rappelle une vérité essentielle : être imparfait, c’est être humain. Tout simplement humain… et ordinaire. On devrait pouvoir trouver ce genre d’oasis dans bien d’autres domaines que la créativité… il faut peut-être apprendre à se l’autoriser dans nos vies. Alors, loin des injonctions, l’acte de créer devient un espace de liberté absolue, où nos failles ne sont plus des défauts, mais des trésors.

Enfin ! la vie, la vraie, où il devient possible, non pas de se voir comme quelqu’un de spécial, extraordinaire ou égocentrique, mais simplement d’être soi tout en s’autorisant à évoluer (tout comme la nature est en constant mouvement), et ainsi de s’aimer soi-même, avoir de la bienveillance et de la compassion aussi pour soi, de prendre soin de soi pour de bonnes et vraies raisons.

Car chacun d’entre nous sommes en réalité un bien précieux, un être unique et de grande valeur, tout naturellement (votre naissance n’est pas une erreur ni le pur fruit du hasard !). Vous n’avez pas besoin d’une validation ou d’une preuve extérieure, cette valeur se trouve déjà à l’intérieur de vous, comme un héritage, une essence. Vous êtes suffisant. Alors reposez-vous sur cette vérité, paisiblement.

Et puis, accessoirement, il faut aussi aller le plus loin possible avec notre propre monture, et pas seulement la ”carrosserie” extérieure, alors autant la soigner ! C’est une liberté précieuse et même vitale.

L’art et la liberté : Créer, c’est s’affranchir

L’art a toujours été un territoire d’exploration et d’émancipation. C’est un monde qui n’appartient pas uniquement aux musées, à de rares privilégiés, ni même aux artistes, d’ailleurs, mais à l’humain. Dès que nous prenons un pinceau, un crayon ou un instrument, nous nous détachons des normes imposées… nous avons ce choix en tout cas. Loin des diktats si fatigants du quotidien, la création nous permet d’être pleinement nous-mêmes. C’est l’invitation de l’Art, mais aussi de la Vie.

Des artistes, comme Turner, avec ses paysages aux contours vaporeux, ou encore Frida Kahlo, qui a transcendé sa douleur en art, ont démontré que la liberté artistique réside justement dans la transgression ou l’émancipation des règles établies. Et ce n’est pas un chemin facile, car il a un coût : celui de s’affranchir aussi du regard des autres. Un chemin étroit et sinueux, un petit sentier vers la liberté. Un voyage. Qui peut dire qu’il est vraiment arrivé ?

Ce qui est fascinant, c’est que cette liberté ne signifie pas pour autant l’absence totale de structure. Au contraire, elle permet d’explorer, d’innover et de repousser les limites de l’expression. La spontanéité, l’accident, l’inattendu deviennent des éléments constitutifs d’une œuvre, loin de la perfection stérile que l’on nous impose ailleurs. Spontanéité, parfaite en aquarelle, en passant !

Nos imperfections : Fardeau ou richesse dans l’art ?

Nous avons tendance à percevoir nos imperfections comme des obstacles, des causes de non-retour, c’est tellement humain. Une maladresse dans un trait, une couleur qui déborde, une goutte ou une couche de trop, une composition déséquilibrée… et c’est le drame. Et si, au contraire, c’était là que résidait la véritable beauté de l’art ? Et si, des erreurs dans une nuance pouvaient être rattrapées… et si, en fait, ce n’était pas une erreur ? Et si on s’autorisait à recommencer, repartir à zéro ? Alors, pourquoi pas, aimer l’idée de rechercher différemment l’excellence… hors du cadre, hors même de nos propres perspectives ? (Sans être dans une apologie de la médiocrité… Chacun a sa propre idée de la beauté, de l’esthétisme dans l’art, c’est notre unicité, notre subjectivité).

De nombreux mouvements artistiques ont fait de l’imperfection une force. L’impressionnisme, par exemple, a été critiqué en son temps pour son manque de précision, avant d’être reconnu comme une révolution artistique. Les “erreurs” techniques peuvent devenir un style, une signature. L’imperfection n’est pas un échec, c’est une empreinte personnelle.

Dans l’art comme dans la vie, accepter ses failles, c’est s’accepter pleinement (Un long chemin, qu’on se le dise… !!). Chaque touche de peinture imparfaite, chaque hésitation dans un trait raconte une histoire, notre histoire.

La culpabilisation ambiante : Pression sociale vs. vérité artistique

Nous vivons dans une ère de comparaison permanente. Les réseaux sociaux nous inondent d’images et de mises en scènes d’idéal de perfection, de paraître, mais aussi de faux mentors, gourous influenceurs à la sauce du Net ayant trouvé LA bonne recette, que ce soit dans l’art ou dans la vie quotidienne. Si l’on choisit d’écouter ces voix, on se sent alors rapidement insuffisant, pas assez talentueux, pas assez productif, pas assez original. Pas assez. Sans valeur. La culpabilisation, la jalousie et la compétition malsaine sont partout, à une portée de clic, de regard. Il se joue comme une bataille dans les pensées. Alors, il faut parfois faire le choix de détourner le regard pour rester focus sur l’essentiel.

Or, l’art, mais aussi la vie, nous apprend une leçon essentielle : il n’existe pas de perfection universelle dans notre humanité. Ni de besoin d’entrer en compétition avec qui que ce soit. Ce qui compte, ce n’est pas d’atteindre un idéal, ni même de suivre une tendance ou un contre-courant, mais d’exprimer quelque chose de vrai. Authentique. Unique. Beaucoup d’artistes ont dû surmonter le syndrome de l’imposteur, ce sentiment d’illégitimité qui paralyse… En France, le parcours académique est tant valorisé qu’apprendre autrement, par les chemins de traverse, est souvent considéré comme de moindre valeur. Tellement difficile d’échapper à ce sentiment si prenant, un combat contre soi et sa propre culture lorsqu’on est français. Alors réussir à s’en affranchir est une belle victoire, vers une liberté retrouvée…

Créer, c’est donc s’autoriser à être imparfait. A marcher à son propre rythme. C’est lâcher prise, accepter que l’art ne soit pas un concours de perfection mais une exploration personnelle. C’est une manière de résister à cette pression sociale en affirmant sa singularité. Un beau voyage rempli d’inconnue. Une jolie rébellion.

Comme bien d’autres choses dans la vie (les biens matériels, le travail etc…) L’art n’est donc pas seulement une fin en soi, c’est aussi et surtout un moyen. Lorsqu’on en fait uniquement une fin (un but technique, un objectif esthétique à atteindre), on s’attache inexorablement à la technique ou même aux revenus qu’on pourrait en tirer et on prend le risque de devenir perfectionniste ou parfois même, arriviste. Mais lorsqu’on en fait un moyen, c’est-à-dire un instrument, alors c’est tout un autre monde qui s’ouvre. Et le message devient puissant, libérateur et donc vise l’excellence, car il trouve sa vérité, son cœur, sa véritable valeur.

Conclusion : Se libérer par l’acceptation et l’expression

L’art est un espace où nous pouvons enfin respirer, où nos imperfections ne sont plus des fautes mais où nous offrons des fragments de vérité. En acceptant nos erreurs, en transcendant la culpabilité de nos imperfections par l’expression sincère de notre humanité, nous retrouvons une forme de liberté précieuse.

Que ce soit sur une toile, dans un poème, dans une sculpture ou une mélodie, chaque création est une preuve que nous existons, pleinement, avec nos forces et nos failles. Alors, au lieu de chercher la perfection, cherchons simplement à être authentique, pleinement et entièrement nous-même. Car, au fond, c’est bien là que réside la véritable beauté de l’art… et de la vie.

A travers l’imperfection, c’est peut-être aussi comprendre que ce vide, ce manque, ne pourra pas être comblé car nous ne nous suffisons pas à nous-même. Et que nous ne sommes pas ennemi de l’Autre, mais pouvons trouver en notre prochain une aide, un ami, une famille, un alter-ego et donc de la force pour voyager sur ce chemin de vie, ensemble.

Allez, … à vos pinceaux !!

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