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L’aquarelle et les mathématiques : Une harmonie cachée dans l’art…

Article Blog Aquarelle et Mathématiques Harmonie cachée dans l'art - La Galerie d'Angélique

L’aquarelle, souvent perçue comme un médium spontané et libre, cache en réalité une structure parfois complexe qui dialogue profondément avec les mathématiques. Ce n’était pas ma matière préférée, pourtant… En tant qu’artiste aquarelliste, je suis régulièrement fascinée et étonnée par cette interaction invisible, où les lois de la nature s’unissent à l’intuition artistique pour créer des œuvres équilibrées et harmonieuses.

1. Les formes géométriques dans la composition

Que ce soit dans la représentation de paysages ou d’éléments abstraits, les formes géométriques jouent un rôle crucial. Les cercles, triangles et rectangles aident, en réalité, à structurer la composition d’une aquarelle. Et leur placement obéit souvent à des principes mathématiques comme la proportion divine (le fameux nombre d’or), qui attire naturellement l’œil du spectateur.

D’ailleurs, connaissez-vous Escher ? (1898-1972; Maurits Cornelis de son prénom) Je m’octroie une petite aparté, hors du monde de l’aquarelle, avec cet artiste néerlandais, célèbre pour ses œuvres mêlant art et mathématiques. Il est un parfait exemple de cette utilisation des formes géométriques.

Ses gravures fascinantes jouent avec les notions de symétrie, d’illusion d’optique et de perspective, créant des mondes impossibles où les lois de la géométrie sont poussées à l’extrême. Je vous laisse découvrir un article sur ce brillant artiste Escher, signé par une agente d’éducation au Musée des beaux-arts du Canada, avec une animation de son art. Belle découverte !

2. La symétrie et l’équilibre

L’aquarelle requiert un équilibre précis entre les espaces positifs (les zones de peinture) et négatifs (les espaces laissés blancs). Cet équilibre est une application pratique de la symétrie mathématique :

Par exemple, dans un paysage, les montagnes d’un côté peuvent être équilibrées par des reflets ou des nuages de l’autre, créant une composition apaisante.

En passant, parlant de symétrie… Si vous avez des enfants, il leur sera certainement proposé d’étudier les œuvres cubistes de Robert Delaunay (1885-1941), une belle occasion d’utiliser son compas et voir se dessiner des formes répétitives au gré de leur créativité. Tout un programme !

3. Le calcul des proportions dans le mélange des couleurs

Le mélange des couleurs en aquarelle, souvent perçu comme aléatoire, repose en fait sur des calculs de proportions. Trop d’eau et la couleur devient trop pâle ; trop de pigment et elle perd sa transparence. Il faut alors ajuster constamment les ratios, un processus où l’artiste devient un peu un mathématicien, cherchant la juste proportion. Rassurez-vous, cela se fait bien souvent « à l’œil » (à l’expérience), inutile de sortir la balance…!

4. La progression fractale dans la nature

La nature elle-même est un grand manuel de mathématiques, et l’aquarelle, qui capte souvent des scènes naturelles, reflète cette complexité. Les fractales, ces structures géométriques auto-répétitives que l’on retrouve dans les arbres, les vagues ou les montagnes, sont fréquemment représentées dans l’aquarelle. En peignant des détails minutieux ou en suggérant des textures, l’artiste utilise donc inconsciemment ces motifs mathématiques.

5. La perspective : une question de lignes et d’angles

La perspective en peinture est une autre application directe des mathématiques. Pour représenter la profondeur ou la distance dans une aquarelle, il est essentiel de maîtriser les angles et les lignes qui convergent vers un point de fuite. Cela nécessite une compréhension intuitive ou explicite des lois géométriques pour donner l’illusion de tridimensionnalité.

Pour moi, impossible de ne pas citer Léonard de Vinci, lorsqu’on parle de perspective. Il vouait une passion inconditionnelle aux arts ET aux sciences. Et bien-sûr, il avait des carnets de croquis remplis d’éléments d’architecture, de bâtiments, de divers engins et de perspectives paysagères… Ah! quel visionnaire cet homme-là !

Conclusion

En résumé, bien que l’aquarelle soit souvent associée à une technique fluide et instinctive, elle repose également sur une compréhension des mathématiques. Que ce soit dans la composition, le mélange des couleurs ou la représentation de la nature, les lois mathématiques sont à l’œuvre dans chaque coup de pinceau, nous rappelant que l’art et la science sont étroitement liés.

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