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Ode à la cerise !

Ode à la cerise ! Aquarelle illustrant un Article de blog du site Lagaleriedangelique.com Aquarelle de fleur de cerisier et aquarelle de cerise. Un souvenir d'enfance dans vallée de la Drôme. Muse inattendue à l'image de la madeleine de Proust. Entre souvenirs, art, et lumière du Vercors, une émotion à croquer !Ode à la cerise ! Image illustrant un Article de blog du site Lagaleriedangelique.com, une femme assise face à un paysage de montagne et aquarelle de cerise. Un souvenir d'enfance dans vallée de la Drôme. Muse inattendue à l'image de la madeleine de Proust. Entre souvenirs, art, et lumière du Vercors, une émotion à croquer !

Proust avait sa madeleine, Cézanne avait ses pommes et sa montagne Sainte-Victoire… et bien pour ma part, j’ai mes cerises et le Vercors ! Le printemps, c’est la meilleure saison du monde. Et la cerise, son symbole par excellence. C’est ma madeleine à moi. Cette ode à la cerise, façon drômoise, est en fait un hommage à peine déguisé à mes grands-parents…

La cerise, un fruit au parfum d’enfance

C’est un goût inoubliable, un goût d’enfance, plein de douceur et d’innocence. Et comme la madeleine replonge Proust dans ses souvenirs, la cerise a ce même pouvoir sur moi. Mes grands-parents, arboriculteurs, avaient des vergers entiers de poiriers, de pêchers, d’abricotiers et bien sûr, de cerisiers !

La cerise, c’est avoir de belles boucles d’oreilles, des t-shirts tachés, c’est la course à qui remplira son panier avant les cousins ! Les premières cerises, on les mange souvent dans l’arbre, encore tièdes de soleil et on n’oublie pas le plaisir de grimper, les meilleures sont toujours en haut ! Elles éclatent en bouche et, bien sûr, font de magnifiques moustaches, sinon c’est pas du jeu ! Alors, le temps des cerises, c’est un peu le symbole de la famille, c’était le mois de ma naissance et le point de repère donné à ma sœur : “le bébé arrivera quand les cerises seront là !” (…bon, j’ai eu un peu d’avance finalement !)

Alors, la cerise, c’est la gourmandise par excellence. C’est l’art de savourer l’instant sans se poser de questions. Une parenthèse dans la vie, une pause familiale hors du temps pour fêter le printemps… et au fond, beaucoup d’art dans la simplicité.

Et puis, il y a ce moment où le souvenir devient muse…

Un fruit rouge en forme de muse drômoise…

Certaines muses sont discrètes, ce sont des moments simples et authentiques qu’il faut saisir dès l’éclosion de leur présence passagère. Elles n’ont pas besoin de grandiloquence, juste un rayon de soleil pour révéler leur éclat. La cerise est de celles-là.

Dans ma Drôme natale, entre les lavandes et les falaises du Vercors, la cerise fait plus qu’annoncer l’été : elle raconte une belle histoire de famille. Celle d’un fruit éphémère vendu sur les marchés, si léger et délicieux, cueilli, partagé et cuisiné avec amour, qui fait surgir en silence la beauté du souvenir et la force tranquille de savourer le moment présent.

C’est le symbole aussi d’un renouveau, celui de la douceur de vivre au printemps… et symbole de la générosité : celle des belles tablées familiales en plein air sous le marronnier centenaire.

Alors parfois, l’élégance est dans la simplicité. En arrière-plan de cette cerise, il n’y a donc pas que des goûts, il y a un savoir-être transmis, de modestes souvenirs, des vies si résilientes face aux tragédies, sincères, humbles, inspirantes et dont on peut être tellement reconnaissant.

Cette muse n’est jamais seule : elle s’inscrit dans un décor, une lumière, une terre… La mienne, celle de la Drôme, et de ses reliefs : dans le Vercors.

Le Vercors en toile de fond

Dans la montagne, écouter le vent et observer sa force dans les nuages, c’est trouver un peu de repos… ce n’est jamais superflu ! Ici, dans le Vercors drômois, le cerisier ne pousse pas (ou si peu!)… mais dans les vergers de la vallée, on voit la montagne, au loin… il va peut-être falloir que je mêle ces 2 sujets un jour ! Une version Cathelin revisitée ! Le vert intense des feuillages, la blancheur crayeuse des falaises, la beauté des fleurs, puis ce petit fruit sucré, qui se moque des contrastes. Il attire l’œil du peintre, le vers du poète, et les pensées du rêveur !

Pour autant, le Vercors, ce n’est pas seulement l’air frais, la paix, le repos, le magnifique paysage. C’est aussi un lieu chargé d’Histoire, des milliers d’anonymes résistants pour la liberté. Une liberté dont le prix était tellement plus élevé que de devoir affronter le regard de l’autre : le prix de leur propre vie.

Le Mémorial de la Résistance du Vercors en collaboration avec des artistes et le Musée de la Résistance à Vassieux, sont des lieux poignants de notre mémoire.

Si Cézanne avait sa montagne Sainte-Victoire, dans mes veines coule un peu de ce Vercors. Et même lorsque les nôtres ont été épargnés on ne peut pas oublier l’Histoire, elle fait toujours écho quelque part, dans nos vies d’aujourd’hui.

Les souvenirs impérissables, se sont aussi de belles balades agrémentées d’histoires familiales mêlées à cette grande Histoire. Et la famille étant partie vivre dans la vallée, fini le plaisir d’y visiter des grands-parents. Ainsi, reste en héritage la beauté de la montagne : le col des Limouches, celui de La Bataille et du refuge d’Ambel, le fameux cirque des Grands Goulets, Fond d’Urle, mais aussi dans le prolongement sud du Vercors, Le Glandasse à fleur du diois, les cimes des ”3 becs” et les forêts drômoises. Des paysages bien connus et si prisés des drômois, parce que, tout simplement, c’est dans le sang, rien de moins !

Alors, lorsqu’on repart dans la vallée, on retrouve les chemins caillouteux en bord de rivière… On y teste les ricochés ! Ensuite, on se souvient des vergers d’enfance… Parce que l’art, parfois, commence là. Dans un tout petit fruit croqué. Dans un verger, au pied d’un arbre. Une émotion. Un souvenir qu’on veut retenir sur le papier, sur la toile, dans un poème. Dans un geste… Histoire de prolonger l’instant et de créer un héritage du cœur et des papilles pour l’offrir à ma joyeuse petite troupe.

Finalement, tout cela tient à bien peu de choses. À un éclat de fruit, à une petite étincelle d’un instant…

La cerise sur le gâteau : la touche finale, la jolie perfection

Les artistes le savent : l’inspiration ne vient pas toujours des musées. Elle surgit dans une odeur, une lumière, un paysage, un fruit cueilli à la volée. La cerise est comme un témoin d’une mémoire éternelle… une pure émotion. Et dans cette simplicité, il y a l’essence-même de la création et de la vie.

Peindre une cerise (sans oublier de la manger après !), écrire une ode, marcher dans le Vercors, dans une forêt ou à la campagne en tenant la petite main de son enfant, pourquoi pas avec le carnet dans la poche si ça nous tente, ou juste un appareil photo (enfin, son téléphone…) pour capturer l’instant… à défaut de pouvoir s’arrêter pour ne pas leur faire perdre patience… C’est peut-être cela, vivre pleinement son art, c’est ça la petite perfection, en toute simplicité, en toute humilité. Pas toujours besoin d’aller la chercher bien loin. Même si voyager, c’est bien !

Allez, un petit tour dans la Drôme, en toute subjectivité ça change la vie, promis ! Tous les drômois vous le diront ! Et puis sinon, à vos pinceaux !!

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